Maintenant que Gary Moore nous a quitté, un certains nombres d’excellentes vidéos le concernant (re)-font surface. Je vais en poster quelques-unes dans les jours qui viennent. Dans cette première vidéo, ils montrent nombre de ses plans blues et jouent même du Jazz. La première chose qui me frappe est son son, qu’il joue une Telecaster, une Les Paul ou une 335 : un exemple édifiant de l’adage « le son est dans les doigts », observez en particulier son vibrato main gauche. La seconde chose intéressante est que même lors des passages rapides, et il y en a plus d’un, il conserve une musicalité exemplaire.
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Gary Moore nous a quitté
Au milieu des années 80, alors que je n’étais qu’un adolescent abreuvé de synthétiseurs, je me souviens du jour où mon frère apporta à la maison un album de Gary Moore. Le guitariste nord irlandais n’était pas exactement connu en France à l’époque. L’album s’appelait « Run for Cover » et contenait, entre autres, une version magnifique de « Empry Rooms » et deux morceaux heavy metal assez sophistiqués et engagés : « Out in the Fields » et « Military Man » chantés en duo avec Phyl Lynott, autre légende du rock irlandais.
Toujours est-il que cet album est la raison pour laquelle j’ai lâché le synthé pour la guitare. Un peu plus tard, au tout début des années 90, Gary Moore a connu un succès considérable en jouant du Blues, en particulier avec l’album « Still Got the Blues ». Il fût suivi du live « Blues Alive », où le son de guitare est tout simplement énormissime.
Il y a une anecdote amusante à propos de Kirk Hammett demandant à Bob Bradshaw, gourou US des effets, de lui « donner » le même son que Gary Moore sur « Still Got the Blues ». Et Bob Bradshaw d’empiler les racks et compresseurs et gadgets en tout genre, sans réussir à reproduire le son. Il ne savait pas à l’époque que le son de Gary Moore provenait d’une chaîne extrêmement simple : une Les Paul 59, une pédale d’overdrive Marshall Guv’nor et un ampli Marshall Bluesbreaker. C’est tout…
Je vous conseille de faire un tour sur wikipedia pour une biographie et discographie plus complète (pour ceux que la langue de Shakespeare ne rebute pas, la version anglaise est plus complète). En attendant, voici une courte sélection de vidéos montrant le talent du Maître du Son :
Assez de romantisme, voici une chanson plus engagée (c’est aussi ça le rock) évoquant les troubles politiques et religieux en Irlande du Nord. Admirez au passage les effets vidéo années 80 du plus bel effet.
Enfin, voici le solo de fin de « Empty Rooms », enregistré live en 1987. Cas d’école de phrasé et de son qui tuent:
Je n’ai jamais vu gary Moore en live pensant que j’aurais bien une occasion de le faire mais malheureusement non… Repose en paix Gary, tu nous manqueras…
Jeff Beck ou le multi-effet ambulant
Je suis tombé par hasard sur cette version de « Cause we’ve ended as lovers » par Jeff Beck. Cela montre comment une guitare somme toute simple (ici une Telecaster ou peut-être une Esquire) peut sonner de mille différentes façons dans les mains d’un génie. Admirez les effets de vibrato sans vibrato à 2 minutes, on croirait qu’il utilise une Strat:
Retour vers le futur: le matos de Steve Lukather dans les années 80
Alors que je cherchais des informations sur le son de Clapton et plus particulièrement sur un modèle de chorus en rack légendaire, le CS 5 Tri Stereo Chorus, je suis tombé sur cette vidéo des années 80 où Steve Lukather nous montre son abondant matos (an anglais). Autant dire que je n’aurais pas aimé être un roadie à l’époque :
Quant au Tri Stereo Chorus que l’on voit brièvement dans la vidéo, il vit encore dans certains produits Line 6 qui le modélisent, notamment la pédale de chorus « Space Chorus« .