J’ai publié l’année dernière un banc d’essai de la Fuzz au Germanium de Buffalo FX, première version, et, si vous vous souvenez bien, elle était plus qu’excellente.
La version 2 est maintenant disponible et la différence la plus flagrante se materialise par deux potentiomètres supplémentaires, complétant les classiques « Level » (niveau de volume) et « Fuzz » (Gain). Ces deux nouveaux potards contrôlent le bias et le niveau de « pré-gain ». Le « bias » permet sur une fuzz au Germanium de compenser les écarts de température tandis que le pré-gain agit, j’imagine, sur le taux de distortion.
Si l’on en juge par la version 1, cette pédale version 2 bénéficie certainement d’une qualité de fabrication et d’un son haut de gamme. Les 150 Euros ne sont pas exagérés à mon avis.
Riffstation est un logiciel pour Mac et PC, dédié aux guitaristes qui pratiquent leur instrument, c’est à dire pas ceux qui passent leur temps à collectionner du matos (j’ai des noms !). Plus précisément, un des volets de la pratique de la guitare consiste à apprendre et jouer sur vos morceaux favoris, une manière très efficace de pratiquer de nouveaux plans ou de nouvelles techniques. Riffstation est une boîte à outil qui simplifie et accélère le processus. Il est composé de trois écrans principaux que je vais détailler dans ce billet.
Détection d’accords
Le premier écran est consacré à la détection d’accords. Chargez un morceau au format MP3 (MP4a fonctionne aussi), laissez Riffstation réfléchir un petit moment et voilà les accords du morceaux affichés sur la forme d’onde ! Cela semble légèrement miraculeux mais sachez que le système est limité aux accords « de base » (majeur, mineur). Pas de septième, de neuvième ou d’accords suspendu à la quarte de la sixième diminuée.
Cela fonctionne plutôt bien et je dois dire que cela permet de gagner du temps lorsqu’on doit apprendre un nouveau morceau rapidement et qu’on n’a pas accès à la tablature ou la partition. Dans le cas d’accords complexes, il semblerait que Riffstation essaye de trouver l’accord de base le plus proche, avec plus ou moins de bonheur. Ceci explique que j’ai obtenu de meilleurs résultats avec des morceaux de rock relativement simples plutôt qu’avec des Steve-Vaieries locrienno-lydiennes.
Une addition sympathique à l’écran de détection d’accords : le « chord finder » (ou « trouveur d’accord »). Il vous montre les doigtés pour un certain nombres d’accords plus ou moins sophistiqués. Il ne couvre pas tout le spectre mais c’est une fonctionnalité sympathique :
Jam Master
Deuxième écran, le Jam Master, est dédié au manipulations sonores du morceau chargé en mémoire, manipulations destinées à vous aider à « boeufer » avec vos morceaux favoris : on y trouve des fonctionnalités de « masquage » ou au contraire « d’isolation » de la guitare au sein de l’arrangement.
Masquer la guitare vous permet de remplacer la version originale avec votre propre piste. Isoler la guitare permet de se concentrer sur les passages difficiles. Cela fonctionne un peu de la même façon que les logiciels de Karaoké et Riffstation utilise le placement dans l’image stéréo ainsi que certaines plages de fréquences pour détecter la guitare dans un mix. Vous pouvez aider le logiciel en activant un filtre (passe-haut ou passe-bas), en changeant le placement du « masque » dans l’espace stéréo, ou encore en jouant sur la « largeur » du traitement.
Ce n’est pas fini ! Il est possible de changer le tempo du morceau sans changer la hauteur. Combiné à la fonction d’isolation décrite plus haut, il devient (plus) facile d’analyser des plans très rapides, vous n’avez plus d’excuse pour ne pas jouer comme Yngwie Malmsteen! Inversement, il est possible de changer la hauteur du morceau sans changer le tempo (transposition) ce qui s’avère pratique si vous devez jouer un morceau dans une tonalité différente de l’original, pour accomoder la tessiture de votre chanteur par exemple. Je n’ai pas pu résister à l’envie de charger « Roxane » et de passer la voix de Sting au traitement à l’hélium, je ne m’en lasse pas.
Notez que Riffstation détecte le tempo du morceau chargé en mémoire ce qui permet de ne boucler que les mesures qui vous intéressent plus particulièrement. Cette détection de tempo est aussi utilisé par le métronome intégré.
Riff Builder
Le troisième et dernier écran de Riffstation s’appelle « Riff Builder » et il est un peu plus « barré » que les deux autres. L’idée est que le morceau en mémoire peut être découpé en morceaux (alignés sur des mesures) et ré-arrangé. Le processus commence par la confection d’une banque de riffs, contenant jusqu’à 16 riffs. Chacun d’entre eux est constitué d’une ou plusieurs mesures tirées extraites du morceau en mémoire.
Vous pouvez alors créer un nouveau morceau en jouant une sélection de ces riffs. Il s’agit certainement de la partie la plus créative de Riffstation. Au-delà, cela peut s’avérer utile pour essayer de nouveaux arrangements pour un morceau. Un bémol : je pense que le « Riff Builder » pourrait être un peu plus intuitif et comporter un peu plus de fonctionnalités, mais cela reste une addition sympathique à Riffstation.
Notez que les morceaux et riffs créés avec « Riff Builder » peuvent être exportés au format Wave pour être utilisés par d’autres séquenceurs ou machines.
Conclusion
Riffstation a un look des plus léchés et s’avère facile et rapide à utiliser. Il trouvera certainement plus de concurrence dans des machines dédiées à la pratique de la guitare, comme celles fabriquées par un célèbre constructeur Japonais, que dans d’autres logiciels.
Testé sur Mac Book Pro relativement vieux, j’ai trouvé Riffstation stable et rapide. Il ne vous en coûtera que 39,99 Euros pour une version complète ce qui est très raisonnable, surtout en comparaison du prix du matos en général. Un prix modique pour devenir un meilleur guitariste, je suggère que vous téléchargiez la version de démo valable pour 30 jours ici. Cela permettra de vous faire une idée. Une dernière précision, le logiciel est en anglais seulement.
Si vous aimez la Fuzz Face mais que vous la trouvez trop encombrante pour votre pédalier, ne vous lamentez plus ! Dunlop vient de présenter au NAMM des versions miniatures de ses Fuzz Face au Germanium, Silicium ainsi que du modèle Hendrix.
Et la taille n’est pas la seule différence, ces versions mini comportent des améliorations bien venues : diode, tru bypass et connecteur pour adapteur secteur.
Je sens que mon syndrôme d’acquisition de matos se réveille…
TC Electronic l’a fait ! La création de profils Toneprint pour leur série de pédales du même nom n’est plus réservée aux ingénieurs du constructeur, vous allez pouvoir maintenant le faire vous-même quand l’éditeur sera disponible en mars.
Au cas où vous ne sauriez pas ce que Toneprint recouvre, et bien il s’agit d’une série de pédales dont la technologie permet de changer le « caractère sonore » via un câble USB connecté à votre ordinateur, ou en utilisant une application iOS/Android assez intelligente (elle permet de télécharger un profil dans une pédale via les micros de votre guitare). Jusqu’à la sortie de cet éditeur gratuit pour Mac et PC, seul TC Electronic pouvait créer des profils Toneprint.
Voici un peu plus d’infos dans une vidéo de TC Electronic (en anglais) :