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Effets

Delay TC Electronic Flashback X4 – Tone print à la puissance 4

TC Electronic n’en finit plus d’innover ! L’année dernière vit la sortie des pédales « Toneprint » : ces pédales pouvaient être reconfigurées via votre ordinateur en téléchargeant de nouveaux profils sonores. Puis la marque danoise améliora le système en permettant de télécharger les profils Toneprint directement de votre téléphone à la pédale via vos micros de guitare.

J’ai fait un banc d’essai et une vidéo de la pédale de delay Flashback et comme beaucoup d’autres, je me suis demandé comment on pouvait améliorer le concept. Et bien il semblerait que TC Electronic se soit posé la même question et le résultat est le Flashback X4, tout juste disponible. Il s’agit d’une version super améliorée de la pédale « de base ». Le son (ou les sons) que délivre le X4 est de toute première qualité et la grande taille de l’engin a permis à TC Electronic de le doter de possibilités de contrôle étendues : quatre interrupteurs, entrée MIDI (et Thru) en vue de s’intégrer à des systèmes complexes ainsi qu’entrée pour pédale d’expression pouvant agir sur différents paramètres.

Gros boutons et quatre interrupteurs pour le Flashback X4

Comme la première incarnation du Flashback, le X4 est doté de nombreux modes qui changent sa personnalité sonore. On retrouve certains que l’on connaît mais plusieurs nouveaux modes font leur apparition. Le mode 2290 + Modulation vaut à lui seule son pesant de cacahuètes et justifierait presque le coût de la pédale à lui tout seul. On trouve également une simulation de Roland Space Echo ainsi qu’une simulation de delay « à tubes » (ou lampes). Comme d’habitude, j’ai enregistré une vidéo démontrant les capacités de la bête, la voici :


Presets and 4 Toneprints

Le Flashback X4 est assez gros, un peu comme quatre Flashback originaux mis bout à bout. Il est livré avec une alimentation mais sachez que toute alimentation de type BOSS peut faire l’affaire. Le Gator 8 qui équipe mon pédalier n’a eu aucun problème à l’alimenter.

Le X4 a cinq gros potentiomètres rotatifs : mode (pour changer de… mode), les classiques « Delay », « Level », « Feedback » et un bouton Looper dédié au mode d’enregistrement de boucles. Un mini interrupteur permet de basculer entre le mode « delay » et le mode « looper ». Notez que le delay peut rester en fonction lors du passage en mode looper ce qui permet d’enregistrer des boucles avec du delay dedans,c’est fromage ET dessert quoi !

Un deuxième mini interrupteur permet de choisir entre répétitions « simples », à la croche ou à la croche pointée. Ce dernier est un mode dont The Edge de U2 est des plus friands.

Pour en finir avec cette présentation, sachez que le X4 est stéréo en entrée comme en sortie mais peut bien sûr être utilisé en mono.

Interrupteurs et options de contrôle

Les quatres interrupteurs au pied du X4 ont des fonctions différentes selon que la pédale est en mode « Delay » ou en mode « Looper » :

  • en mode « Delay », les trois premiers interrupteurs permettent de rappeler chacun un « preset » différent. Pour mémoriser les réglages de delay qui ont cours, il suffit de laisser un des interrupteurs de presets enfoncé pendant quelques secondes et voilà, mis en mémoire ! Pratique pour rappeler vos trois réglages favoris. Le quatrième interrupteurs est un interrupteur de Tap Tempo. Il permet de modifier le temps de Delay à la volée en tapant à la vitesse voulue.
  • Em mode « Looper », le premier interrupteur active/stoppe l’enregistrement, le second active ou stoppe la lecture, le troisième joue la boucle courante une seule fois and le quatrième interrupteur est une fonction d’undo/redo pour effacer/rétablir le dernier enregistrement.

En branchant une pédale d’expression dans l’entrée idoine, il vous est possible de contrôler le temps de delay, le taux de feedback ou encore le niveau de delay. Les prises MIDI, quant à elles, permettent de se synchroniser au tempo d’autres appareils MIDI (ou d’un séquenceur) ou encore de changer de presets.

Ce n’est pas fini, en dévissant la plaque sous la pédale, vous trouverez deux petits interrupteurs. Le premier bascule de « Tru Bypass » à « Buffered Bypass » (bientôt un billet sur ce sujet). Le deuxième enlève tout signal non traité dans le cas où vous utilisez le X4 dans une boucle d’effets à taux variable.
L’arrière du Flashback X4: entrées et sortis stéréo, entrée pour pédale d’expression, alimentation, port USB pour télécharger des profiles « Toneprint », MIDI in et thru
Modes

Le Flashback X4 comportent les modes de delay suivants :

  • Tape: une simulation d’écho à bandes, très bien fait, on entend la légère distorsion apportée par les bandes
  • Tube: écho à lampes
  • Space: une simulation de Space Echo de Roland, un classique des années 80
  • Analog: une simulation de delay analogique, les répétitions sont sensiblement plus « sombres » que le son direct
  • Analog + modulation: similaire au mode précédent avec l’addition d’un effet de type chorus
  • Reverse: l’effet classique de bande jouée à l’envers cher à Hendrix. Cela peut sembler être un gadget mais ce mode permet d’obtenir des sons très épais (voir la vidéo plus haut).
  • Dynamic: dans ce mode, les répétitions du delay ne sont entendus que lorsque l’on arrête de jouer. L’idée est que l’effet n’interfère pas avec les phrases rapides. Cela peut paraître étonant mais peut s’avérer très utile.
  • 2290: pas besoin de présenter ce qui fût « le » delay haut de gamme en rack de TC Electronic, utilisé entre autres par The Edge et Robben Ford. Très propre et numérique mais d’une façon « puissante ».
  • 2290 + mod: probablement mon mode préféré, semblable au mode précédent mais avec l’addition d’un chorus qui tue
  • Slap: un mode dédié aux échos courts de type « slapback« , chers aux guitaristes de country ou aux guitaristes de rock à l’ancienne pour grossir leur son. Et c’est toujours efficace aujourd’hui, l’un de mes modes favoris
  • Lofi: un mode où les répétitions sont bien crados
  • 4 toneprints: il y a quatre emplacements pour des profils « Toneprint » à télécharger sur le site de TC Electronic ou en utilisant une application sur votre téléphone.
Looper

Le mode Looper » est très efficace grâce en partie aux quatre pédales. Appuyez sur celui de gauche (« Record »), l’enregistrement démarre, appuyez à nouveau et ce que vous venez d’enregistrer va jouer en boucle. Appuyez sur « Record » à nouveau et vous pouvez enregistrer une boucle par dessus votre première boucle et ainsi de suite. Si vous n’aimez pas votre dernier enregistrement, appuyez sur la pédale toute à droite et hop, nettoyé (« Undo »).

La deuxième pédale par la gauche fait jouer ou pause la boucle en court tandis que la troisième joue la boucle une seule fois (pratique pour faire une fin par exemple).

LE son

Ce qui m’a le plus frappé en branchant le X4, c’est la qualité générale du son : exceptionnel à tous les égards. Pas « numérique froid » mais hi-fi dans le bon sens du terme. Le son de la guitare et de l’ampli sont complètement respectés, la pédale ajoutant un très bel effet de delay par dessus. Quelque part, les possibilités de contrôle, les presets ou les quatre interrupteurs sont presque des bonus  qui vont au-delà des qualités sonore de l’engin. Le mode 2290 + Mod à lui seul est fantastique et je pourrais jouer des heures avec! Bref, de la balle.

 

Buffalo FX Pinfire

La Fuzz au Germanium de Buffalo FX m’a fait apprécier les fuzz à nouveau. Une source bien informée me fait savoir qu’une nouvelle pédale qui tue est en préparation chez Buffalo FX.

La Pinfire s’inspire du Dallas Rangemaster, un booster au germanium utilisé par Clapton sur l’album des Bluesbreakers (encore qu’il y ait controverse à ce sujet) et Ritchie Blackmore. Le Rangemaster original ne comportait qu’un réglage de « boost » et c’est là que la comparaison s’arrête avec la Pinfire.

Cette dernière comporte en effet quatre réglages :

  1. pre gain (pré gain pour « salir le son »)
  2. low boost (pour booster les basse)
  3. high cut (pour arrondir le son)
  4. output volume (volume de sortie)

La pédale comporte un « tiroir » pour la pile, idée adoptée par un petit nombre de fabricants mais qui devient populaire.

Selon Steve, le concepteur des pédales Buffalo FX : « (La Pinfire) sera fabriquée avec des composants de très haute qualité, probablement mieux que 90% de ce qui se fait sur le marché ».

Voilà qui promet !

 

Germanium Fuzz par Buffalo FX – Comment utiliser une Fuzz

Il y a quelques semaines, un email de Steve, alias Buffalo FX, sujet de sa majesté installé en France, trouva le chemin de ma boîte électronique. Il me proposait d’essayer une pédale Fuzz « fait main » basée sur des transistors au Germanium.

« Yes » lui répondis-je mais pour être honnête, je ne m’attendais pas à grand chose. Je ne suis pas très « Fuzz » pour la simple raison que toutes les Fuzz que j’ai pu essayer ne m’ont pas laissé un souvenir impérissable : je les ai toujours trouvé « brouillonnes » et sonnant plus comme une scie électrique que comme Hendrix sur « Band of Gypsies ».

Et bien les aminches, on peut dire que quand j’ai branché la création de Steve au derrière de ma Strat favorite, ce fut la claque. C’est gras mais précis à la fois, pas agressif, peut sonner comme Hendrix ou bien plus moderne selon les effets qu’on lui adjoint. Bref, je fus conquis !

Comme toujours, j’ai enregistré deux vidéos démontrant la bête avec des micros simples et des doubles (voir à la fin du billet pour les impatients).

Je vais faire d’une pierre deux coups et donner quelques conseils d’utilisation d’une pédale Fuzz. Mais avant cela, examinons la création de Steve.

Qualité fait main

La Fuzz au Germaium de Buffalo FX est extrêmement bien construite, c’est plus de la haute couture que du prêt à porter. Elle se présente dans un boitier métallique blanc et comporte un bouton de « drive » (gain) et un bouton de « level » (volume de sortie). Dans la tradition des Fuzz type « Fuzz Face », il n’y a pas de bouton de tonalité. J’ai toujours trouvé que cela manquait sur ce type de Fuzz mais pas dans le cas de cette pédale. J’ai enregistré les vidéos que l’on peut voir plus bas avec un ampli Fender Champ des années 70, ampli assez brillant s’il en est, et je n’ai pas trouvé le son de la Fuzz Germanium de Buffalo FX trop agressif ou aigu. Notez que Steve propose un modèle à 4 boutons, avec plus d’options de tonalité.

Il y a tout de même des entorses bienvenues à la tradition : une diode bleue super brillante et une entrée d’alimentation type Boss 9V. Noter au sujet de l’alim que vous ne pouvez alimenter la Fuzz de Buffalo FX avec les même transfo que d’autres pédales pour cause de polarité inversée (ou un truc dans le genre, je suis guitariste moi, pas électronicien). Il vous faudra donc utiliser une alim dédiée pour la Fuzz.

Il est également possible d’utiliser une pile. L’installation de la dite pile m’a d’ailleurs permis d’admirer le travail de Steve en ouvrant la pédale, c’est très très propre, chapeau !

Où placer une Fuzz dans votre chaîne d’effets

En général, une Fuzz se situe au début de votre chaîne d’effets, avant les effets de spatialisation type réverb ou delay. Elle se marie bien avec un ampli réglé en son clair ou pour booster un ampli déjà saturé. Elle se marie également bien avec d’autres distorsions ou overdrives pour un son très saturé. Au sujet de ces dernières, le placement varie, j’ai personnellement assez aimé le placement de ma Tube Screamer avant la Fuzz au Germanium de Buffalo FX, histoire de la booster (voir les vidéos plus bas). D’autres préfèrent placer leur overdrive après la Fuzz comme je l’ai démontré dans un billet précédent.

Il peut être difficile de prévoir comment deux pédales « de gain » vont interagir donc l’expérimentation est indispensable. Cela vaut également pour le placement de la wah wah: avant ou après la Fuzz dépend des préférences.

J’ai enregistré des démos vidéos avec un ampli en son clair pour montrer les qualités intrinsèques de la pédale mais l’utilisation d’une Fuzz avec un vieux Marshall déjà saturé est bien sûr un grand classique utilisé par Hendrix ou Eric Johnson.

Trucs et astuces pour Fuzz

Je montre deux « trucs » dans les vidéos plus bas :

  1. Utilisation du volume pour baisser le taux de Fuzz et récupérer un son plus clair. C’est un truc qui était universellement utilisé avant l’avènement des amplis multi-canaux. Le truc sympa est que vous pouvez aller de presque clair à crunch à maximum Fuzz rien qu’en manipulant le volume de votre guitare. C’est particulièrement efficace avec une Stratocaster ou apparentée.
  2. Utilisation de la tonalité sur la guitare : un autre truc qui se perd à l’ère des multi-effet et autres modéliseurs, mais baisser la tonalité sur votre guitare permet d’obtenir un son mois agressif et plus gras. Eric Clapton fût par exemple très friand de ce truc quand il jouait dur Gibson. C’est très efficace avec une bonne Fuzz comme la Buffalo FX.
Vidéos

Sans plus attendre, voici une démo de la Fuzz au Germanium de Buffalo FX utilisant une Stratocaster à micros Kinman. L’ampli utilisé est un Fender Champ de 1974. Il y a une Réverb Boss RV-3 en bout de chaîne, juste avant l’ampli. J’introduis à un moment donné un delay TC Electronic Flashback (en mode Analog) et une Tube Screamer Analogman TS9 placée avant la Fuzz :


Et maintenant, la même chaîne d’effets avec une Gibson SG Reissue 61, admirez la différence avec la Stratocaster : la personnalité de chaque guitare est totalement respectée.

 

Autres modèles Buffalo FX

Le modèle testé ici est le modèle « deux boutons ». Il existe un modèle à quatre boutons ainsi que des modèles au Silicium (voir ce billet au sujet de la différence entre les deux). N’hésitez pas à rendre visite à Buffalo FX pour plus d’informations ainsi que pour commander.

 

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