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Effets

Alternative à la Tube Screamer: La Boss BD-2 modifiée par Keeley

Après l’onéreuse BB Preamp et la plus abordable Boss SD-1, voici une alternative à la Tube Screamer qui se situe entre les deux. Née dans les usines Boss et modifiée dans l’atelier de Monsieur Keeley, l’un des gourous US des effets, la BD-2 modifiée n’a rien à voir avec une copie de Tube Screamer et offre un son quelque peu différent.

Une fois n’est pas coutume, je vais commencer directement par les vidéos de démonstration et donnerait mes conclusions et remarques ensuite.

Voilà tout d’abord comment la BD-2 modifiée par Keeley sonne avec des micros simple bobinage suivie par une comparaison rapide avec une Tube Screamer (une Analogman en l’occurrence). J’ai décidé qu’au lieu de changer le gain sur la pédale elle-même, je laisserais celui-ci à 3h et « ferais » le son avec le bouton de volume de la guitare et la dynamique de jeu, dans la plus pure tradition « Blues ». Que cela fonctionne aussi bien est d’ailleurs un gage de qualité de la Keeley BD-2, cela ne fontionne pas aussi bien avec toutes les pédale d’overdrive :

Continuons avec une guitare équipée de micros double-bobinage. J’inclus également une comparaison rapide avec une Tube Screamer :

BD-2 non modifiée contre modifiée

Robert Keeley a pris un bon modèle du commerce et l’a amélioré subtilement. J’ai eu l’occasion de comparer (rapidement, soit) mon modèle modifié avec un modèle d’origine et, s’il y a bien entendu des différences, le son « de base » reste assez similaire.

La modification apporte certaines améliorations et pour commencer beaucoup plus de niveau de sortie et un peu plus de gain tout restant transparent et silencieuse (l’absence relative de bruit est un des avantages indéniables des pédales « boutique »). Il y a également un petit interrupteur qui permet d’ajouter un peu de basse et n’oublions pas la diode bleue de toute beauté 😉

Alternative à la Tube Screamer

Le BD-2 modifiée par Keeley s’adresse aux guitaristes cherchant une pédale d’overdrive avec un peu plus de grain et d’agressivité que la Tube Screamer. Le son n’est pas aussi « lisse » que cette dernière comme vous avez pu le remarquer sur les vidéos. Avec des micros double bobinage et un peu de delay, le son est un peu réminiscent de Robben Ford (avec beaucoup d’imagination 😉 ).

En terme de gain, la BD-2 modifiée par Keeley en offre beaucoup plus que la TS9 d’Analogman. Avec le bouton à 2h, le niveau est similaire à la Tube Screamer avec le gain à fond. A 3h et plus, on s’approche plus d’une distorsion que d’une overdrive, en particulier avec des micros double-bobinage (voir la vidéo faite avec la Gibson SG).

Notez que comme toute bonne overdrive pédale, la BD-2 est également à son aise pour booster un un ampli déjà distordu ou une autre pédale de distorsion.

Dans l’ensemble, une alternative intéressante à la Tube Screamer si vous cherchez un son d’overdrive un peu moins lisse et avec plus de gain mais toujours blues/rock.

Utiliser un égaliseur graphique pour « creuser » les médiums

Alors que je travaillais sur une de mes vidéos, je me suis amusé à « creuser les médiums » avec l’égaliseur graphique GEQ-10, plugin intégré à Cubase .

« Creuser les médiums » est un truc bien connu des métalleux qui l’utilisent pour obtenir un son tranchant. La rumeur veut que James Hetfield, de Metallica, ait passé des années à peaufiner son son « creusé ».

J’ai utilisé les réglages suivants (exemples sonores après l’image) :

Comme vous pouvez le voir, les fréquences entre 250Hz et 2kHz étaient réduites à des degrés divers. J’avais également réduit complètement les fréquences inférieures à 82Hz car c’est là qu’une guitare s’arrête dans le spectre grave.

Voici le résultat sans égaliseur : 

Audio MP3

Et voici le résultat avec :

Audio MP3

Intéressant, non ? Gardez cependant à l’esprit que le « corps » d’un son de guitare se trouve dans les médiums. A trop les réduire, vous pouvez risquer de vous retrouver « noyé dans le mix ». Il faut donc expérimenter…

C’est quelque chose que vous pouvez essayer avec une pédale d’égalisation ou un plugin d’égalisation comme je l’ai fait. Pour accentuer l’effet, vous pouvez même augmenter les aigus et les basses tout en diminuant les médiums.

Pour ces clips, j’ai utilisé ma guitare custom fabriquée par Robin Bully branchée dans une Ibanez TS-9 modifiée par Analogman puis dans une Boss DS-1 également modifiée par Analogman pour aller ensuite dans un delay Boss DD-3. Le tout était branché dans un ampli Fender Champ repris par un micro Rode NT4.

Les réglages sur les pédales et l’ampli étaient les suivants :

  • DS-1 level 11h, dist 4h, tone 8h
  • TS9: level 12/1h, drive 2h, tone 8h
  • Amp: Volume à 2.5, Bass à 10, Treble à 2.5

Comment utiliser les effets de modulation, troisième partie : le Chorus

Après le Phaser et le Flanger, ce troisième billet spécial « effets de modulation » est dédié au Chorus. Effet sur-utilisé sur les son clairs dans les années 80, il semble avoir un peu perdu de sa popularité depuis les débit des années 90. Il reste cependant un classique.

J’ai préparé deux vidéos de démonstration, utilisant pour cela mon Boss CH-1 et mon Boss CE-2 (quasi vintage). Vous trouverez également à la fin de ce billet une courte sélection de pédales de chorus.

Deux pédales de chorus classiques par Boss - Photo by Pia Jane Bijkerk
Les origines du Chorus

L’effet « chorus » se rencontre dans la nature lorsque deux musiciens (ou chanteurs) jouent la même chose à l’unisson. A cause des différences subtiles de timbre, de hauteur ou encore d’articulation, le résultats est affecté d’un effet de « choeur ». Electroniquement, il est reproduit en mixant le signal entrant avec une copie de lui-même passé à travers un delay et dont la hauteur est modulé par un oscillateur.

Quelle est la différence avec un Flanger ? Vous vous souviendrez de mon récent billet sur le Flanger où j’explique qu’il est créé en utilisant un delay très court. Une des différences essentielles, mais pas la seule, est que le temps de delay sur les Flanger est plus court que sur les Chorus. Le Flanger a un son « d’avion au décollage » dont le chorus est généralement incapable.

Retour aux années 80

La première pédale de chorus de l’histoire est très certainement le Boss CE-1, sorti en 1976. Il marqua la création de la marque Boss, une division de Roland. Cet effet, relativement nouveau, fût adopté rapidement. Au début des années 80, il était très rare de rencontrer un guitariste sans un chorus dans son arsenal. Il était en particulier employé sur les sons clair. Andy Summers est par exemple un utilisateur célèbre du Boss CE-1 et nombre de tubes de The Police  bénéficie d’arpèges « chorusés » du plus bel effet. Mais l’attrait pour le chorus dépasse toutes les barrières de style et on le retrouve en Jazz, Funk ou Rock.

Pour la petite histoire, le circuit du Boss CE-1 est basé sur le chorus intégré d’un ampli Roland devenu légendaire parmi les modèles à transistors: le JC-120 (ou Jazz Chorus 120). Celui-ci est toujours fabriqué et dispose d’un chorus intégré stéréo. Il fût utilisé par des artistes aussi différents que Robert Smith (The Cure) ou Joe Satriani (notamment sur Surfing in a Blue Dream).

Réglages et placement dans la chaîne d’effets

La plupart des pédales de chorus ont au moins deux réglages : Depth and Rate. Le réglage de depth contrôle la profondeur (ou intensité) de l’effet tandis que le réglage de Rate contrôle la vitesse d’oscillation.

Le Boss CH-1 que je fait figurer dans les vidéos plus bas a deux réglages en plus de Rate et Depth. Il s’agit de Level (taux d’effet) et EQ permettant de contrôler la brillance de l’effet ce qui peut être assez utile car un chorus peut rendre le son un peu agressif.

En terme de placement dans la chaîne d’effets, je recommande de placer le chorus après la distorsion/overdrive (ou dans la boucle d’effets de votre ampli). On peut aussi le placer avant, l’effet sera un peu moins précis mais certains guitaristes préfèrent.

Chorus et son clair

Il est important de comprendre qu’il y a grosso modo deux types de chorus : chaud ou transparent. Si vous cherchez par exemple à obtenir le son de Kurt Cobain sur l’intro de « Come as you are », il vous faut un bon gros chorus analogique et chaud comme l’Electro Harmonix Small Stone utilisé lors de l’enregistrement. Certains guitaristes aiment ce genre de son tandis que d’autres préfèrenet que leur chorus soit plus transparent.

A ce sujet, les deux pédales que j’ai utilisées pour enregistrer les vidéos associées à ce billet représentent ces deux types de son : le CE-2 est plutôt chaud et sonne « gros » tandis que le CH-1 est plus transparent sauf à pousser ses réglages assez haut. Notez également que le CH-1 est stéréo tandis que le CE-2 est mono.

Je montre ici quelques réglages d’intensité moyenne puis des réglages plus extrêmes avec le CH-1 puis le CE-2. Mon son de base a un peu de compression grâce à mon MXR Dynacomp. Notez que le bouton de Level sur le CH-1 est à fond de façon à obtenir un effet de chorus assez prononcé :

Matos utilisé pour cette démo en sus des pédales de chorus : Fender Telecaster de 1978 avec micros d’origine, compresseur MXR Dynacomp (OUTPUT à 3h, SENSITIVITY à 9h), ampli Fender Champ de 1974 repris par un Rode NT4. Un peu de compression et de réverb ont été ajoutées sur Cubase.

Chorus et son saturé

Mettre un chorus après un bon gros son saturé va bous transporter 25 ans en arrière. C’est un truc que pas mal de « shredders » utilisaient.

Personnellement, je préfère utiliser un chorus transparent comme le CH-1 avec une grosse saturation plutôt qu’un CE-2. Je trouve que le bouton « Level » sur le CH-1 permet un meilleur contrôle sur le taux d’effet et préfère le garder réglé à « 2h ». Je montre au début de cette vidéo comment différents réglages de « Level » affectent le son :

Matos utilisé pour cette démo en sus des pédales de chorus: guitare custom fabriquée par Robin Bully, manche vissé, micros Schaller (Golden 50 en position chevalet), Analogman TS-9, Analogman DS-1. Un peu de compression, égalisation et réverb ont été ajoutés dans Cubase. J’ai utilisé un égaliseur graphique pour creuser le son dans les médiums pour un rendu plus « métal », bientôt un billet sur le sujet.

Petite sélection de pédales de chorus
  • Boss CE-5, CH-1 et CE-20 : avec ces trois modèles, Boss couvrent tous les sons de chorus. le CE-5 est le descendant de la série CE et le CH-1 est un modèle plus transparent. Quant au CE-20, il s’agit d’une pédale numérique permettant de reproduire le son de modèles courants ou mythiques comme le CE-1. Toutes ces pédales sont stéréo.
  • Electro Harmonix Small Clone : le son de Kurt Cobain sur « Come as you are », analogique et très chaud.
  • Line 6 Space Chorus : une pédale numérique à modélisation que j’ai eu la chance d’essayer. Son mode « Tri Chorus » est basé sur un modèle très rare des années 80 et je dois dire que ça sonne.
  • Ibanez CS-9: une réédition d’un classique des années 80, analogique et stéréo.
  • MXR Micro Chorus : récemment réédité, il s’agit d’un modèle petit et à un seul bouton. Il est cependant capapble de produire plus de sons que vous ne pourriez croire au premier abord.
  • Retro Sonic chorus: le canadien Retro Sonic s’est fait une spécialité de reproduire des pédales mythiques. Il propose un chorus basé sur le Boss CE-1.
  • Analogman Chorus : le précurseur des effets boutique proposent différents chorus qui ont trouvé leur public.

Note à propos des pédales de chorus stéréo : pour en profiter avec une guitare il vous faut deux amplis, un ampli stéréo (rare) ou un système en rack stéréo.

Comment utiliser les effets de modulation, deuxième partie : le Flanger

Dans la première partie de cette série de billets dédiés aux effets de modulation, j’ai évoqué le phaser. Dans cette deuxième partie, je vais vous entretenir du Flanger, ou Flanging, effet que nous entendons dans nos enregistrements préférés depuis les années 60. Nous allons voir l’utilité de cet effet pour nous, guitaristes, et dans quels styles il est plus souvent employé.

Comme d’habitude, je vous ai préparé quelques vidéos pour lesquelles j’ai concocté quelques réglages goûteux pour mon bon vieux Boss BF-2.

Le Boss BF-2 n'est plus fabriqué mais reste est un Flanger classique - Photo par Pia jane Bijkerk
D’où vient le Flanger ?

L’effet de Flanging trouve son origine dans les expérimentations de studio des années 60, en particulier en Angleterre. Pour le générer, on enregistrait puis jouait le même morceau en utilisant deux magnétophones simultanément. Un troisième magnétophone enregistrait le résultat. Puisque deux magnétophones analogiques sont toujours un peu désynchronisés, le fait de lire le même morceau sur deux d’entre eux créait un effet de phasing.

Mais certains ingénieurs du son de l’époque poussèrent l’expérimentation un peu plus loin en pressant sur le bord du cylindre d’entraînement de la bande (appelé flange en anglais) de façon à ralentir la lecture de l’un des magnétophones. Le décalage entre les deux magnétophones devint ainsi plus prononcé et ressemblait au son d’un avion à réaction qui décolle. Cet effet fût nommé Flange en référence à la partie du magnétophone qui était utilisé pour le créer.

Il fût d’abord utilisé sur des mixes entiers plutôt que sur des instruments séparés. Le premier exemple de Flanging stéréo de l’histoire se trouve à la fin de « Bold as Love » de Jimi Hendrix.

Les progrès de l’électronique permirent de se passer d’encombrants magnétophones pour recréer cet effet : les pédales Flanger étaient nées. Le truc utilisé pour générer l’effet est d’utiliser un delay très court associé à un oscillateur qui varie légèrement le temps de delay pour créer une oscillation. D’ailleurs, vous pouvez faire l’expérience de régler votre pédale de delay avec un temps de delay très court (1 ms), vous verrez que ça sonne un peu comme un flanger quoiqu’il manque l’oscillateur.

Réglages courants

La plupart des Flanger comportent au moins deux réglages : Depth et Rate (ou Speed). Depth règle l’intensité de l’effet tandis que Rate (ou Speed) règle la vitesse d’oscillation.

Le Boss BF-2 que j’ai utilisé pour produire les vidéos de démonstration plus bas est plus complexe et comportent deux autre réglages en plus de Depth and Rate : il s’agit de Manual and Res.

Res est un réglage de résonance qui peut aussi être appelé Regen ou Feedback selon les modèles. Il permet de ré-injecter le signal déjà « flangé » dans le circuit de façon à encore augmenter l’intensité de l’effet. Le réglage « Manual » est propre au BF-2 et il semblerait qu’il permette de régler le temps de délai.

Un petit conseil concernant les pédales comportant beaucoup de réglages: commencez par mettre tous les boutons à la moitié et ajustez ensuite.

Flanger et son clair

Les pédales de Flamging ne sont devenus courantes qu’à la fin des années 70 et il faut reconnaître que les guitaristes de rock en devinrent les principaux utilisateurs. Avant de vous montrer comment il peut grossir votre son saturé, je vais évoquer le cas de son utilisation en son clair.

Si vous êtes de la même génération que moi, un son clair avec Flanger va vous transporter directement au début des années 80. En effet, les groupes « new wave » comme « The Cure » ou plus pop comme « The Police » étaient très friands d’effets de modulation tels que Chorus et Flanger pour donner un côté éthéré à leurs accords et arpèges comme je le démontre dans cette vidéo. Les vitesses d’oscillation rapides comme lentes sont intéressantes. Notez également que le Flanger peut s’avérer utile pour les plans Funk :

Matos utilisé pour la vidéo: Fender American Classics Stratocaster équipée de micros Kinman AVn Blues à réduction de bruit, ampli Fender Champ de 1974 (Volume à 2, Basse à 10 et Treble à 2.5).

Pour finir sur l’utilisation du Flanger en son clair, je vous conseille également de vous référer à un des tous premiers billets de ce blog qui était consacré au son de Robert Smith de The Cure. J’avais à cette occasion enregistré cette petite interprétation de l’intro et du solo de « A Forest »:

Audio MP3

Flanger et distorsion : avant ou après la distorsion ?

Eddie Van Halen est connu pour son utilisation du phaser surtout sur les premiers albums du groupe mais il fût un peu plus tard très friand de son Flanger MXR.  « Unchained » est un exemple de morceau ou le Flanger magnifie les gros riffs.

Brian May, des Queen, est également connu pour son amour des effets de modulation, écoutez « Keep Yourself Alive » pour un bon exemple de Flanging.

Au sujet du placement du Flanger dans la chaîne d’effet, il y a deux possibilités : avant ou après la distorsion/overdrive. En général, il est placé après mais certains guitaristes préfèrent le placer avant, Prince par exemple. Je vais vous montrer la différence entre ces deux placements dans les vidéos qui suivent.

Commençons par le cas classique du Flanger placé après la distorsion. Je montre ici trois réglages sur mon Boss BF-2. Vous remarquerez que plus le réglage de « Depth » (intensité) est élevé, plus le volume augmente. C’est un phénomène assez classique et plus ou moins prononcé selon les modèles. En effet, le Flanger, tout comme le Phaser d’ailleurs, tend à créer par nature des oscillations du volume.

Le premier réglage de la vidéo montre comment une vitesse (« Rate », troisième bouton en partant de la gauche) relativement lente permet de grossir le son des accords. Lorsque l’on augmente la vitesse et l’intensité, l’effet de grossissement du son est moins flagrant et on s’approche presque du son d’un orgue :

Matos utilisé pour la vidéo: Fender American Classics Stratocaster équipée de micros Kinman AVn Blues à réduction de bruit, ampli Fender Champ de 1974 (Volume à 2, Basse à 10 et Treble à 2.5). Distorsion Boss DS-1 modifiée par Analogman, Dist à fond, Tone à 8h, Level à 10h.

Et maintenant, voici comment un Flanger placé avant la distorsion sonne. L’effet est moins prononcé mais assez déjanté en même temps. Alors qu’on monte en intensité (« Depth ») et vitesse (« Rate »), on s’approche d’un son un peu « fin du monde » :

Matos utilisé pour la vidéo: Fender American Classics Stratocaster équipée de micros Kinman AVn Blues à réduction de bruit, ampli Fender Champ de 1974 (Volume à 2, Basse à 10 et Treble à 2.5). Distorsion Boss DS-1 modifiée par Analogman, Dist à fond, Tone à 8h, Level à 10h.

Quel modèle choisir ?

Ce billet vous a convaincu de l’utilité d’un Flanger mais comme toujours, il y a moult modèles en magasin. Voici une sélection avec quelques commentaires pour vous aider dans votre choix :

  • Le MXR Flanger est un modèle assez mythique que MXR a ressorti il n’y a pas si longtemps. Il fût tant utilisé par Eddie Van Halen que MXR s’est senti obligé d’en sortir une version sous le nom du maître.
  • Le MXR Micro Flanger est une pédale de petite taille avec seulement deux réglages que MXR  réédite depuis cette année et qui semble sonner très très bien.
  • Le Electro Harmonix Delux Electric Mistress est un autre modèle mythique des années 70/80 que Electro Harmonix refabrique. Il fût utilisé par David Gilmour mais aussi Andy Summers de Police. La rumeur veut d’ailleurs que beaucoup des sons clairs d’Andy Summers firent appel au Deluxe Electric Mistress plutôt qu’à une pédale de chorus.
  • Le Boss BF-2 est le modèle que j’ai démontré dans les vidéos de ce billet. Il n’est plus fabriqué par Boss mais il a été au catalogue pendant 20 ans (de 1980 à 2001) ce qui signifie qu’il est assez facile à trouver sur le marché de l’occasion. Il s’agit d’un bon modèle très versatile et particulièrement à l’aise dans les sons clairs à la « The Cure », pas étonannant vu que Robert Smith l’utilise depuis toujours.
  • Le Boss BF-3 a remplacé le BF-2 dans la gamme Boss. Bien que cela ne soit pas précisé sur le site de Boss, je pense qu’il s’agit d’une pédale numérique ce qui lui permet d’afficher deux caractéristiques très rares : il est stéréo et il est possible de moduler la vitesse d’oscillation en tapant sur une pédale (fonction dite « Tap Tempo »).
  • L’Ibanez FL-9 est un autre modèle classique des années 80 qu’Ibanez s’est décidé à refabriquer. Il dispose d’un son très chaud et d’une personnalité propre. J’en possède personnellement un et il fera l’objet d’un prochain billet. A noter que je l’ai vu figurer dans une vidéo présentant les effets utilisés par Joe Satriani lors de sa récente tournée avec Chickenfoot (regardez vers 4 minutes 35). Maxon, le sous-traitant d’Ibanez dans les années 80, propose sa propre réédition du FL-9, je ne saurais vous dire lequel est le plus authentique…
  • Une fois n’est pas coutume, on ne peut pas dire qu’il y ait foule de Flanger sur le marché des effets boutique. Quelques exemples notables : Strymon Orbit, T Rex Twister et Tonebug Chorus Flanger

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